Réduire le cheptel français, -30% d'ici 2027

Végépolitique
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2/3 des émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture française sont dûs à l’élevage.

Majoritairement industriel, l’élevage français implique aussi l’exploitation de millions d’animaux et contribue à de nombreuses pathologies de civilisation.

Agissons aujourd’hui…

Agir pour un monde meilleur, plus durable et plus sain, passe aujourd’hui par une réduction du cheptel français, en cohérence avec les recommandations des scientifiques. Plusieurs pays d’Europe ont amorcé la transition, la France doit aussi prendre ses responsabilités !

– 30% d’ici 2027

#RéduireLeCheptelFrançais
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Nous demandons la réduction du nombre d’animaux d’élevage en France, bovins, porcins et volailles. Au niveau de production actuel, chacune de ces catégories contribue, selon des problématiques qui lui sont propres, à la dégradation de l’environnement et à l’embrasement climatique.
Nous détaillons ici les raisons qui motivent cette demande. Elles justifient que les hommes et les femmes qui demandent le pouvoir prennent la responsabilité d’une politique volontariste de réduction du cheptel.

🐄 Bovins - l’impact global de l’élevage

Le secteur de l’élevage bovin représente plus de 65% des émissions agricoles françaises de gaz à effet de serre (GES), soit 12,6% de l’ensemble des émissions nationales (Dollé et al., 2015 d’après Citepa, 2015).

Réduire de 30% le nombre de bovins élevés en France, soit 5.4 M d’individus, pourrait donc permettre de diminuer les émissions nationales d’au moins 4%, et celles de l’agriculture de 20% (l’objectif étant de les baisser de 50% d’ici 2050 selon la SNBC).

 

De plus, concernant le méthane seul, les élevages bovins représentent environ 80% des émissions de méthane de l’agriculture française (source: rapport SECTEN du CITEPA 2021), soit près de 65% des émissions de méthane française. Réduire de 30% les individus bovins permettrait donc d’être cohérent  avec nos engagements de réduction de 30% de nos émissions de méthane d’ici 2030.

 

Il est à noter que les émissions de l’élevage extensif sur prairie sont en partie compensées par le stockage du carbone dans ces prairies.

🐖 Porcins - L’impact local de l’élevage

En 2017, 57% des porcs sont élevés dans une seule région: la Bretagne, avec 13.4 millions d’animaux. Cette surconcentration y induit de nombreuses pollutions, notamment dûes à l’impossibilité de gérer convenablement la quantité de lisier produite (que ce soit par leur épandage ou leur stockage). Ainsi, réduire le nombre de cochons élevés dans cette région semble la seule solution pérenne et sûre pour réduire les pollutions et leurs conséquences (phénomène des algues vertes, pollution des rivières et de l’eau potable, etc.), tout en ayant également un effet bénéfique sur les rejets de gaz à effet de serre. (Il faut noter que la Bretagne concentre également 22% des vaches à lait, 11% des vaches allaitantes et 31% des volailles).

Sans réduction du cheptel breton, particulièrement des porcs mais également des autres animaux, il sera impossible pour la Bretagne de réduire la concentration en nitrate des cours d’eau à des seuils permettant de limiter les phénomènes de pollutions de l’eau potable et les épisodes d’algues vertes. Voir à ce sujet le rapport de Greenpeace.

🐔 Volailles - L’impossible bien-être animal de l’élevage

L’élevage de poulets présente également les  nombreuses problématiques listées pour les autres animaux: émission de gaz à effet de serre, pollution et consommation d’eau, etc.

Mais c’est également un mode d’élevage représentatif de l’impossibilité d’allier production intensive et bien-être animal. En effet, en France, les poulets sont majoritairement élevés dans des élevages intensifs (70%), comme les porcs (95%) (les poulets représentent plus de 85% des 892 millions de volailles de chair abattues en France en 2020, sans parler de l’industrie des œufs). Et dans ces élevages, chaque animal dispose d’un espace inférieur à celui d’une feuille A4. Cette donnée suffit à comprendre que ces conditions d’élevage sont totalement incompatibles, et de loin, avec un quelconque respect du bien être animal. Une réduction de 30% du cheptel de volaille permettrait donc à plus de 265 millions d’individus d’éviter cette vie atroce, et permettrait d’augmenter la surface disponible pour les autres en conservant les infrastructures existantes.

Un autre effet de ces élevages concentrationnaires est la forte propension à y faire apparaître et prospérer des maladies. Aujourd’hui, de nombreuses épidémies se sont déclarées ou propagées à cause d’élevage intensifs (on pense bien sûr aux nombreux épisodes de grippes aviaires), obligeant à l’abattage de millions d’animaux pour éviter un risque de transmission à l’homme (mais ne l’ayant pas toujours empêchée, avec par exemple plusieurs milliers de morts humaines dues à la grippe H1N1).

Cela se traduit notamment par l’utilisation intensive d’antibiotiques et le risque d’émergence d’antibiorésistance. En effet, bien que de gros efforts aient été faits depuis quelques années, 40% des antibiotiques utilisés en France sont à usage vétérinaire (en 2018, 471 tonnes à usage vétérinaires pour 728 à usage humain). Réduire les cheptels de 30% permettrait donc de baisser de plus de 10% l’usage d’antibiotiques en France.

Enfin, les volailles représentent 40% de la consommation de soja en France, celui-ci étant très majoritairement importé, et uniquement 6% labélisé sans déforestation, en désaccord avec les objectifs français contre la déforestation importée.

…Pour un monde meilleur

Un cheptel réduit, mais plus d’emplois agricoles durables, c’est possible grâce à une transition fondée sur la reconversion des agriculteurs, sur des restrictions imposées à l’élevage industriel et sur une végétalisation du modèle alimentaire en France. Inventons un autre modèle, plus soutenable et plus sain !

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2/3 des émissions de gaz à effet de serre de l’#agriculture française sont dûs à l’élevage. Pour que l’État tienne ses engagements climatiques, il est urgent et indispensable de #RéduireLeCheptelFrançais. www.reduirelecheptelfrancais.fr

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Pour nombre de scientifiques, la question de la réduction des cheptels est centrale. “Si on n’accepte pas de toucher aux volumes produits, on s’interdit d’avoir le moindre succès que ce soit sur son empreinte carbone globale”, insiste Pierre-Marie Aubert, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

Le Monde

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